Pourquoi la voiture électrique ne décolle pas en Europe ?
L’adoption des véhicules électriques (VE) en Europe reste un défi complexe comparé à la Chine, malgré une volonté politique forte et d’ambitieux objectifs en matière de réduction des émissions. Pourquoi ce retard à l’allumage ? Quels sont les principaux freins qui ralentissent cette révolution, notamment pour les professionnels ? Gemna se positionne pour relever ce défi et soutenir l’expansion de la mobilité électrique.
1. Les défis structurels en Europe
L’infrastructure de recharge insuffisante est l’un des principaux obstacles à l’adoption des véhicules électriques en Europe. Alors que la Commission européenne a pour objectif d’atteindre 3,5 millions de points de recharge publics d’ici 2030, les estimations de l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) montrent que ce chiffre devrait atteindre 8,8 millions pour répondre à la demande. Actuellement, on estime que seulement 1,6 million de points seront installés d’ici 2030 si le rythme de déploiement actuel persiste. Cela laisse un déficit important qui contribue à la lente adoption des VE (source).
En comparaison, la Chine a massivement investi dans son infrastructure de recharge, avec des millions de stations déjà opérationnelles et un soutien continu du gouvernement qui facilite l’accès à ces services, en particulier dans les zones urbaines.
2. Une stratégie divergente des constructeurs automobiles
Les constructeurs européens se sont concentrés sur des modèles haut de gamme, généralement plus chers, pour financer la transition vers l’électrique. Cela a laissé de côté une grande partie des consommateurs européens qui perçoivent la voiture électrique comme un luxe inaccessible. En Chine, au contraire, les constructeurs ont misé sur une gamme plus large de modèles économiques, y compris des voitures compactes urbaines à des prix abordables, ce qui a largement contribué à leur succès (source).
La production de batteries est un autre facteur qui distingue les deux marchés. La Chine domine la chaîne d’approvisionnement en batteries, avec une production de masse qui réduit les coûts, alors que l’Europe reste dépendante des importations pour la plupart des matériaux nécessaires à la fabrication des batteries, ce qui augmente considérablement les coûts pour les constructeurs locaux (source).
3. Les incitations et les politiques gouvernementales
La Chine a lancé des programmes ambitieux dès les années 2000, tels que « Ten Cities, Thousand Vehicles », pour stimuler l’adoption des VE. Cela comprenait des incitations à l’achat, des investissements dans les infrastructures de recharge, et une politique de soutien aux flottes de véhicules gouvernementales. Ces politiques ont permis de développer un écosystème propice à l’adoption rapide des véhicules électriques (source).
En Europe, les subventions et incitations sont variables d’un pays à l’autre. Certains États membres, comme l’Allemagne, ont même retiré leurs subventions pour l’achat de VE, ce qui limite la croissance du marché. De plus, les disparités entre les pays membres créent une adoption inégale, certains pays de l’Est de l’Europe étant particulièrement en retard sur le développement des infrastructures et des incitations financières.
4. Le parc électrique pour les professionnels : Un défi majeur
Pour les professionnels, la transition vers un parc de véhicules électriques est encore plus difficile en raison du manque de bornes de recharge adaptées aux flottes de véhicules commerciaux. La plupart des points de recharge en Europe sont conçus pour des particuliers, avec seulement 13,5 % de ces bornes capables de charger à une puissance supérieure à 22 kW, nécessaire pour des utilisations professionnelles. Cela entraîne des temps d’arrêt prolongés pour les véhicules commerciaux, un luxe que peu d’entreprises peuvent se permettre (source).
Gemna, accélérateur de la transition électrique en entreprise
Pour Gemna, le défi est de participer activement à l’accélération de cette transition en aidant les entreprises à trouver les meilleures solutions de recharge et de véhicules électriques adaptés à leurs besoins. Cela implique de fournir des options comparatives et de faciliter la mise en place des infrastructures nécessaires, en se concentrant notamment sur les besoins spécifiques des flottes professionnelles.
Le chemin est encore long, mais avec des efforts conjoints entre les acteurs privés comme Gemna, les constructeurs automobiles, et les gouvernements, l’Europe pourrait bien rattraper son retard et atteindre ses objectifs de mobilité durable.
Gemna se positionne pour relever ces défis en offrant des services de comparaison pour les solutions de mobilité électrique et en accompagnant les entreprises tout au long de leur parcours vers une mobilité plus propre et plus efficace.